hibz and umm-tiggy sittin in a coffee shop sipping tea. enter elderly woman.
hibz: umm-tig, look behind you.
umm-tiggy turns her head quickly.
umm-tig: OH MY GOD hibz! didn't I tell you you need to stop wearin moomoos! now you se what i mean!
hibz: I DON'T WEAR MOOM-
um-tiggy: i don't care what you call them: dishdasha, moomoo, it's still a moomoo!
hibz: ... whatever...
---
origin of the expression: "it's the moomoo talk all over again"
Merci, Karima (Le Devoir)
Le Devoir
IDÉES, mardi 3 avril 2007, p. a7
Merci, Karima
Jean Dorion
Président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
En 2001, revenus au Québec après cinq ans et demi au Japon, ma femme et moi cherchons une garderie pour celle qui est alors la cadette de nos enfants, Blanche, deux ans et demi. Après des mois sur la liste d'attente d'un CPE, la direction nous téléphone: «Toujours pas de place chez nous; que diriez-vous d'une garderie en milieu familial? Voici le numéro à composer, demandez Karima.»
Tiens, un prénom arabe... J'appelle. Je reconnais l'accent maghrébin dans le français de mon interlocutrice. Nous voulons d'abord la rencontrer et visiter les lieux. Le lendemain, ma femme, Blanche et moi sommes à sa porte. Je sonne, on ouvre. Une femme apparaît, dont les vêtements ne laissent voir que le visage et les mains. J'ai un mouvement intérieur de recul. «Un hijab... Des pratiquants! Confier à ces gens-là une part de l'éducation de notre enfant? Une fille...» Globe-trotter, multilingue, père d'une famille binationale, je me pique d'être plutôt dépourvu de préjugés ethniques. Mais là, mon seuil de tolérance est atteint. De l'islam, j'ai peu d'expérience, hors la lecture de quelques sermons peu édifiants de l'ayatollah Khomeiny, qui m'avait déjà stupéfié à une époque où, exilé à Paris, son «islam progressiste» était la coqueluche de la gauche intellectuelle européenne. Face à Karima me reviennent aussi à l'esprit deux rencontres pénibles avec des intégristes en Malaisie, en 1983; j'en avais eu de plus heureuses avec d'autres musulmans malais, mais les mauvaises, même rares, laissent plus de traces. Karima nous invite à entrer. Soyons polis, entrons, tant qu'à être venus; après, il ne sera pas difficile de trouver un prétexte pour nous désister.
Nous parcourons la maison; cinq minutes ne se sont pas écoulées que mes préventions se sont ramollies. Tant on sent partout dans ce foyer l'amour des enfants: dans la décoration, les jouets, le jardin, le bonheur manifeste des petits eux-mêmes. Ma femme et moi rentrons chez nous en nous disant: «Essayons voir...»
Épanouissement
Les dix-huit mois qui suivent seront pour notre fille une merveilleuse période d'épanouissement social, au côté d'enfants de toutes origines, certains musulmans, d'autres dont les familles sont sans doute de toutes croyances et incroyances. De notre côté, nous découvrons en Karima une femme d'un bel aplomb, lectrice d'ouvrages de psychologie enfantine, bien au fait des réalités du Québec et qui mène sa petite entreprise avec amour et rigueur, secondée (pas dirigée) par son mari. En fin d'après-midi, les enfants se retrouvent autour d'elle au jardin pour l'heure du conte. Quand je viens chercher Blanche, il n'est pas toujours facile de l'arracher à ces moments de rêve.
Nous rentrons du Japon, pays très japonisant; la francisation de nos enfants est prioritaire. Nul ne peut mieux nous y aider que la Marocaine Karima: un matin, j'invite Blanche à se chausser: «Viens mettre tes p'tits bas» - «C'est pas des bas, c'est des chaussettes, Karima l'a dit», me corrige-t-elle.
Avec Blanche, Karima s'y prend mieux que nous, je crois. Nous avons alors quatre enfants, Blanche est «le bébé» et cela paraît, par moments. «Tout ce qu'il lui faut, c'est un peu de fermeté, me lance un jour Karima, et ça lui manque.» Elle s'arrête, l'air un peu inquiète de ma réaction aux quatre derniers mots qui lui ont échappé... Touché! En plus de principes d'éducation clairs, Karima a des principes tout court; cela ne l'empêche pas d'apprécier l'apport de gens d'autres cultures. «J'ai été éduquée par des religieuses françaises, me dit-elle un jour, elles m'ont transmis une valeur [elle appuie sur le mot]: le respect d'autrui.»
Aujourd'hui encore, quand on lui parle de Karima, le visage de Blanche s'illumine. Les visages de Karima et de son mari s'illuminèrent eux aussi le matin où je leur appris que j'avais manifesté, la veille, avec 100 000 Montréalais, à 26 degrés sous zéro, contre le projet de Bush d'envahir l'Irak. Aucune haine des Américains, chez eux, mais un brin de fatalisme: «Vous verrez, il y aura la guerre quand même,»
Au cours du débat sur les accommodements raisonnables, j'ai souvent pensé à Karima, à son mari, à leurs deux filles. Et aux nombreux musulmans du Québec. Ce chauffeur de taxi, par exemple, qui me confiait timidement son désarroi: après avoir fui les excès des intégristes en Algérie, il doit parfois, comme musulman, faire face ici aux insultes de quelques passagers ignares.
Nous sommes tous susceptibles d'avoir peur de l'inconnu, comme cette femme musulmane qui a été discrètement malade au moment de partir à la rencontre des gens d'Hérouxville, du si bon monde pourtant, je n'en doute pas. Ma femme et moi aussi, nous étions inquiets la première fois que Karima nous est apparue dans l'embrasure de sa porte. Le 11 septembre 2001 a eu son effet. Mais pensons-y bien: il y a cent dix mille musulmans au Québec, s'ils étaient tous des poseurs de bombes ou des lapideurs de femmes adultères, si même un sur mille l'était, n'aurions-nous pas infiniment plus de problèmes que ce n'est le cas?
Naturelle donc est la peur de l'inconnu, mais trop naturelle aussi la tentation de l'exploiter sans penser aux conséquences futures, pour vendre de la copie, augmenter sa cote d'écoute, ou engranger un vote vite, comme on dit parfois de certains entrepreneurs qu'ils veulent faire une piastre vite. On pensait que la liberté de croire, comme celle de ne pas croire, et de pratiquer ou pas, selon sa conscience, à condition de respecter aussi la liberté des autres, faisait partie des conquêtes de notre civilisation. Le principe est remis en cause à la fois par une majorité plus traditionaliste qu'on ne le croyait, mue par la peur de l'inconnu, et par la frange intégriste des laïcistes, dont la prétention fait parfois sourire: «Les religions sont la cause de toutes les guerres», écrit un lecteur de La Presse. Vraiment? Staline, Hitler, Pol Pot, étaient donc des grenouilles de bénitier? À la vérité, les responsables des guerres ne sont ni les croyants ni les incroyants, ce sont les intolérants, ceux qui vous en veulent de croire ce qu'ils ne croient pas ou de ne pas croire ce qu'ils croient.
Grâce à Karima, Blanche saura, et pour la vie, qu'on ne juge pas de la valeur des gens sur leur croyance ou leur incroyance, ni sur leur façon de s'habiller. Quel beau cadeau que cette rencontre avec Karima! Pour nous, pour Karima et pour Blanche, pour le Québec dont elles font toutes les deux partie et pour notre planète toujours plus petite!
IDÉES, mardi 3 avril 2007, p. a7
Merci, Karima
Jean Dorion
Président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
En 2001, revenus au Québec après cinq ans et demi au Japon, ma femme et moi cherchons une garderie pour celle qui est alors la cadette de nos enfants, Blanche, deux ans et demi. Après des mois sur la liste d'attente d'un CPE, la direction nous téléphone: «Toujours pas de place chez nous; que diriez-vous d'une garderie en milieu familial? Voici le numéro à composer, demandez Karima.»
Tiens, un prénom arabe... J'appelle. Je reconnais l'accent maghrébin dans le français de mon interlocutrice. Nous voulons d'abord la rencontrer et visiter les lieux. Le lendemain, ma femme, Blanche et moi sommes à sa porte. Je sonne, on ouvre. Une femme apparaît, dont les vêtements ne laissent voir que le visage et les mains. J'ai un mouvement intérieur de recul. «Un hijab... Des pratiquants! Confier à ces gens-là une part de l'éducation de notre enfant? Une fille...» Globe-trotter, multilingue, père d'une famille binationale, je me pique d'être plutôt dépourvu de préjugés ethniques. Mais là, mon seuil de tolérance est atteint. De l'islam, j'ai peu d'expérience, hors la lecture de quelques sermons peu édifiants de l'ayatollah Khomeiny, qui m'avait déjà stupéfié à une époque où, exilé à Paris, son «islam progressiste» était la coqueluche de la gauche intellectuelle européenne. Face à Karima me reviennent aussi à l'esprit deux rencontres pénibles avec des intégristes en Malaisie, en 1983; j'en avais eu de plus heureuses avec d'autres musulmans malais, mais les mauvaises, même rares, laissent plus de traces. Karima nous invite à entrer. Soyons polis, entrons, tant qu'à être venus; après, il ne sera pas difficile de trouver un prétexte pour nous désister.
Nous parcourons la maison; cinq minutes ne se sont pas écoulées que mes préventions se sont ramollies. Tant on sent partout dans ce foyer l'amour des enfants: dans la décoration, les jouets, le jardin, le bonheur manifeste des petits eux-mêmes. Ma femme et moi rentrons chez nous en nous disant: «Essayons voir...»
Épanouissement
Les dix-huit mois qui suivent seront pour notre fille une merveilleuse période d'épanouissement social, au côté d'enfants de toutes origines, certains musulmans, d'autres dont les familles sont sans doute de toutes croyances et incroyances. De notre côté, nous découvrons en Karima une femme d'un bel aplomb, lectrice d'ouvrages de psychologie enfantine, bien au fait des réalités du Québec et qui mène sa petite entreprise avec amour et rigueur, secondée (pas dirigée) par son mari. En fin d'après-midi, les enfants se retrouvent autour d'elle au jardin pour l'heure du conte. Quand je viens chercher Blanche, il n'est pas toujours facile de l'arracher à ces moments de rêve.
Nous rentrons du Japon, pays très japonisant; la francisation de nos enfants est prioritaire. Nul ne peut mieux nous y aider que la Marocaine Karima: un matin, j'invite Blanche à se chausser: «Viens mettre tes p'tits bas» - «C'est pas des bas, c'est des chaussettes, Karima l'a dit», me corrige-t-elle.
Avec Blanche, Karima s'y prend mieux que nous, je crois. Nous avons alors quatre enfants, Blanche est «le bébé» et cela paraît, par moments. «Tout ce qu'il lui faut, c'est un peu de fermeté, me lance un jour Karima, et ça lui manque.» Elle s'arrête, l'air un peu inquiète de ma réaction aux quatre derniers mots qui lui ont échappé... Touché! En plus de principes d'éducation clairs, Karima a des principes tout court; cela ne l'empêche pas d'apprécier l'apport de gens d'autres cultures. «J'ai été éduquée par des religieuses françaises, me dit-elle un jour, elles m'ont transmis une valeur [elle appuie sur le mot]: le respect d'autrui.»
Aujourd'hui encore, quand on lui parle de Karima, le visage de Blanche s'illumine. Les visages de Karima et de son mari s'illuminèrent eux aussi le matin où je leur appris que j'avais manifesté, la veille, avec 100 000 Montréalais, à 26 degrés sous zéro, contre le projet de Bush d'envahir l'Irak. Aucune haine des Américains, chez eux, mais un brin de fatalisme: «Vous verrez, il y aura la guerre quand même,»
Au cours du débat sur les accommodements raisonnables, j'ai souvent pensé à Karima, à son mari, à leurs deux filles. Et aux nombreux musulmans du Québec. Ce chauffeur de taxi, par exemple, qui me confiait timidement son désarroi: après avoir fui les excès des intégristes en Algérie, il doit parfois, comme musulman, faire face ici aux insultes de quelques passagers ignares.
Nous sommes tous susceptibles d'avoir peur de l'inconnu, comme cette femme musulmane qui a été discrètement malade au moment de partir à la rencontre des gens d'Hérouxville, du si bon monde pourtant, je n'en doute pas. Ma femme et moi aussi, nous étions inquiets la première fois que Karima nous est apparue dans l'embrasure de sa porte. Le 11 septembre 2001 a eu son effet. Mais pensons-y bien: il y a cent dix mille musulmans au Québec, s'ils étaient tous des poseurs de bombes ou des lapideurs de femmes adultères, si même un sur mille l'était, n'aurions-nous pas infiniment plus de problèmes que ce n'est le cas?
Naturelle donc est la peur de l'inconnu, mais trop naturelle aussi la tentation de l'exploiter sans penser aux conséquences futures, pour vendre de la copie, augmenter sa cote d'écoute, ou engranger un vote vite, comme on dit parfois de certains entrepreneurs qu'ils veulent faire une piastre vite. On pensait que la liberté de croire, comme celle de ne pas croire, et de pratiquer ou pas, selon sa conscience, à condition de respecter aussi la liberté des autres, faisait partie des conquêtes de notre civilisation. Le principe est remis en cause à la fois par une majorité plus traditionaliste qu'on ne le croyait, mue par la peur de l'inconnu, et par la frange intégriste des laïcistes, dont la prétention fait parfois sourire: «Les religions sont la cause de toutes les guerres», écrit un lecteur de La Presse. Vraiment? Staline, Hitler, Pol Pot, étaient donc des grenouilles de bénitier? À la vérité, les responsables des guerres ne sont ni les croyants ni les incroyants, ce sont les intolérants, ceux qui vous en veulent de croire ce qu'ils ne croient pas ou de ne pas croire ce qu'ils croient.
Grâce à Karima, Blanche saura, et pour la vie, qu'on ne juge pas de la valeur des gens sur leur croyance ou leur incroyance, ni sur leur façon de s'habiller. Quel beau cadeau que cette rencontre avec Karima! Pour nous, pour Karima et pour Blanche, pour le Québec dont elles font toutes les deux partie et pour notre planète toujours plus petite!
heu. 2001
i can't believe kissander kept it. and how pleasant it was to read it after so long!
when calidhuux and i became friends, we had a blast talking nonsense a lot of the time and laughing at little nothings. we really were a bunch of 8 year olds. we invented a word: heu. i was making fun of a turkish adhan, if i'm not mistaken. we then started using that word to describe things that we liked, and from it derived a whole family of adverbs, adjectives, nouns, and even used it as suffixes, prefixes and onomatopae. so i need to post it up least i should lose it again
---
HEU
Allaheu akbar! Allaheu akbar! Allaheu la ilaha illah heuwa, said the white dwarf. Jiggle, and giggle and white fluffypuffs, Heu is a monosyllable expression used, much like the Smurf’s “smurf”, to describe that which is indescribably pleasant.
Sweet and sour twitches, fuzzy winks, and all colours… with the exception of Pink, are examples of heuishness, in all their Heu.
When the short stubby orange marsupial finished painting heu univheuse on canvas of heu mind, before heu inner eye, blue and silvheu in a mist of celestial heu, she stood back, fuzzy-faces and pink, and smiled.
Heu Majesty Koala the Kween of Heu was no longer a simple ball of pfluph-substance. But prior to the exposition of heuself in the univheusal mind-art exhibition of heuity, she suffered a great many pink ordeals. This is the story of Heu.
[ed : go get some popcorn]
In the land of Pink [ed : i refuse to make the background pink], a very long time ago, when the Dodo ate the pomegranate seeds and died, there lived an orange somewhat sedated creature called Koala. Koala had three fingers on either paw; three very slow and counter productive fingers. One was pink, one was also pink, and the last one, the little chota one, was very much pink, too much pink… ziada. [ed : ziada is an urdu word and it means lots / many / excessive / too much]
As Koala slowly moved from leafless tree to leafless tree, all drained of their green freshness, she had a habit of suckling these fingers, for the bitter taste that exuded from their pinkishness brought upon visual hallucinations, which she very much enjoyed, seeing as her world was composed only of various aggressive pinks.
Baby pink, purple pink, hot pink, dark pink, fuschia, pink with red polka dots…
Koala was a miserable marsupial. Her fur was bristly, her nose was dry and her fingers were pink. Misery!
One day, as Koala sleepily dragged her feet on a foreign road made of pink sand paper, she encountered a sign that read:
Heu: Start at the beginning, and when you come to the end, stop.
Perplexed and intrigued, Koala walked on drowsily. On the horizon, she noted a blurry silhouette, something she had never seen before, something fresh, crisp, and cool. She ceased to nourish her “syst?e sensoriel” with dangerous amounts of pink provided by her fingertips, and approached this new hovering structure. There was freshness around it, soft winds that ran through her orange coat. It was terribly big, yet it seemed so light and airy, like a cloud.
The burning pink and red sun set. Koala circled her new discovery once and, beat by the fatigue and lack of pink stimuli, collapsed at the foot of the thing.
Koala woke to the sound of murmurs. “heu heu heuheu heu heu heuheu,” she heard. Like throbbing, like a heartbeat, like the sound from deep space nine’s central power unit; a sweet melodious sound, yet strange to her untrained and pink-conditioned ears. Blue is an acquired taste in these pink parts. She flared her nostrils and scratched her furry tummy. Koala looked up and tried, as Jack had apparently done in a neighbouring Story land with his beanstalk, to see where this enormous thing ended. Directly above her floated a massive figment of her imagination, but the upper part of it was lost, swallowed by the obnoxiously pink stratosphere. Koala licked her nose and resolved to climb into the unknown. After all, she had nothing to lose but a pathetic pink-dependant existence revolving around three-fingered hands, clammy from the sucking thereof. She lazily walked beneath the centre of the floating whispering novelty and daringly looked up for some entrance.
All she found, sadly, were large letters that read:
Made in Heu.
Suddenly, the sky ripped open and silver flakes of freshness floated downwards. Little light bulbs from afar shown against the new dark sky as the former pinkness melted away like hot wax. The earth beneath her feet grew purple moss with high stems that soon flowered in divinely intricate blossoms, which smelled *snif snif* like cocoa and vanilla.
The trees shed their rough bark and grew extra big and smooth. Their gold foliage shone in the starlight, and their fruits dripped of diamond water. Koala stood in awe. She turned around and around, witnessing this absolute heuness with wide eyes and open mouth. As she turned one last time to face that which was made in Heu, it was gone.
Vanished! Disappeared! Extinct! Died out! Faded! Dissolved! It was no more.
Koala was dizzy. These new scents and colours were a lot to handle. She retraced her steps to the sign she had read before arriving to the strange hovering no longer existing thing. But there, she failed to find the sign. Instead there was a red rubbery sphere waltzing around. As she came near it, it stopped and glided towards her and said: squeeze me!
Reluctantly, Koala did as the ball advised, and everything around her came to a halt.
A faint whistling was heard as Koala’s fur curled and grew. Her nose moistened as her body colour changed from violent orange to passive blue, a colour that most suited her temper. Then, a boisterous voice was heard clearing its throat. Startled, Koala looked around but no one could be seen other than the magnificent scenery.
“Is this thing on?” said the deep echo. “Oh. Well turn it off- where’s my line?”
The whistling ceased for a few seconds, and resumed, to the expectation of Koala.
She rolled her eyes and sat on a golden tree stump.
” You are within the Heu, and the Heu is in you. Yabok trilliuma toghbitsgroo, groo Froshtik mastin ka mavi.”
Little white dwarfs, at that moment, came out from various hiding places and began to cheer.
” Heu! Heu! Heu!” they happily yelled in unison.
Koala and the dwarfs danced and sang under the stars of Heu, for the rest of time.
The Heu.
when calidhuux and i became friends, we had a blast talking nonsense a lot of the time and laughing at little nothings. we really were a bunch of 8 year olds. we invented a word: heu. i was making fun of a turkish adhan, if i'm not mistaken. we then started using that word to describe things that we liked, and from it derived a whole family of adverbs, adjectives, nouns, and even used it as suffixes, prefixes and onomatopae. so i need to post it up least i should lose it again
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HEU
Allaheu akbar! Allaheu akbar! Allaheu la ilaha illah heuwa, said the white dwarf. Jiggle, and giggle and white fluffypuffs, Heu is a monosyllable expression used, much like the Smurf’s “smurf”, to describe that which is indescribably pleasant.
Sweet and sour twitches, fuzzy winks, and all colours… with the exception of Pink, are examples of heuishness, in all their Heu.
When the short stubby orange marsupial finished painting heu univheuse on canvas of heu mind, before heu inner eye, blue and silvheu in a mist of celestial heu, she stood back, fuzzy-faces and pink, and smiled.
Heu Majesty Koala the Kween of Heu was no longer a simple ball of pfluph-substance. But prior to the exposition of heuself in the univheusal mind-art exhibition of heuity, she suffered a great many pink ordeals. This is the story of Heu.
[ed : go get some popcorn]
In the land of Pink [ed : i refuse to make the background pink], a very long time ago, when the Dodo ate the pomegranate seeds and died, there lived an orange somewhat sedated creature called Koala. Koala had three fingers on either paw; three very slow and counter productive fingers. One was pink, one was also pink, and the last one, the little chota one, was very much pink, too much pink… ziada. [ed : ziada is an urdu word and it means lots / many / excessive / too much]
As Koala slowly moved from leafless tree to leafless tree, all drained of their green freshness, she had a habit of suckling these fingers, for the bitter taste that exuded from their pinkishness brought upon visual hallucinations, which she very much enjoyed, seeing as her world was composed only of various aggressive pinks.
Baby pink, purple pink, hot pink, dark pink, fuschia, pink with red polka dots…
Koala was a miserable marsupial. Her fur was bristly, her nose was dry and her fingers were pink. Misery!
One day, as Koala sleepily dragged her feet on a foreign road made of pink sand paper, she encountered a sign that read:
Heu: Start at the beginning, and when you come to the end, stop.
Perplexed and intrigued, Koala walked on drowsily. On the horizon, she noted a blurry silhouette, something she had never seen before, something fresh, crisp, and cool. She ceased to nourish her “syst?e sensoriel” with dangerous amounts of pink provided by her fingertips, and approached this new hovering structure. There was freshness around it, soft winds that ran through her orange coat. It was terribly big, yet it seemed so light and airy, like a cloud.
The burning pink and red sun set. Koala circled her new discovery once and, beat by the fatigue and lack of pink stimuli, collapsed at the foot of the thing.
Koala woke to the sound of murmurs. “heu heu heuheu heu heu heuheu,” she heard. Like throbbing, like a heartbeat, like the sound from deep space nine’s central power unit; a sweet melodious sound, yet strange to her untrained and pink-conditioned ears. Blue is an acquired taste in these pink parts. She flared her nostrils and scratched her furry tummy. Koala looked up and tried, as Jack had apparently done in a neighbouring Story land with his beanstalk, to see where this enormous thing ended. Directly above her floated a massive figment of her imagination, but the upper part of it was lost, swallowed by the obnoxiously pink stratosphere. Koala licked her nose and resolved to climb into the unknown. After all, she had nothing to lose but a pathetic pink-dependant existence revolving around three-fingered hands, clammy from the sucking thereof. She lazily walked beneath the centre of the floating whispering novelty and daringly looked up for some entrance.
All she found, sadly, were large letters that read:
Made in Heu.
Suddenly, the sky ripped open and silver flakes of freshness floated downwards. Little light bulbs from afar shown against the new dark sky as the former pinkness melted away like hot wax. The earth beneath her feet grew purple moss with high stems that soon flowered in divinely intricate blossoms, which smelled *snif snif* like cocoa and vanilla.
The trees shed their rough bark and grew extra big and smooth. Their gold foliage shone in the starlight, and their fruits dripped of diamond water. Koala stood in awe. She turned around and around, witnessing this absolute heuness with wide eyes and open mouth. As she turned one last time to face that which was made in Heu, it was gone.
Vanished! Disappeared! Extinct! Died out! Faded! Dissolved! It was no more.
Koala was dizzy. These new scents and colours were a lot to handle. She retraced her steps to the sign she had read before arriving to the strange hovering no longer existing thing. But there, she failed to find the sign. Instead there was a red rubbery sphere waltzing around. As she came near it, it stopped and glided towards her and said: squeeze me!
Reluctantly, Koala did as the ball advised, and everything around her came to a halt.
A faint whistling was heard as Koala’s fur curled and grew. Her nose moistened as her body colour changed from violent orange to passive blue, a colour that most suited her temper. Then, a boisterous voice was heard clearing its throat. Startled, Koala looked around but no one could be seen other than the magnificent scenery.
“Is this thing on?” said the deep echo. “Oh. Well turn it off- where’s my line?”
The whistling ceased for a few seconds, and resumed, to the expectation of Koala.
She rolled her eyes and sat on a golden tree stump.
” You are within the Heu, and the Heu is in you. Yabok trilliuma toghbitsgroo, groo Froshtik mastin ka mavi.”
Little white dwarfs, at that moment, came out from various hiding places and began to cheer.
” Heu! Heu! Heu!” they happily yelled in unison.
Koala and the dwarfs danced and sang under the stars of Heu, for the rest of time.
The Heu.
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